Sean Connery, 78 ans, mannequin pour Louis Vuitton

Dispositif : campagne Louis Vuitton, print sur affiches, web, et presse.

Lorsque la marque de luxe la plus globale et la plus reconnaissable au monde rencontre l'un des plus grands acteurs de sa génération on peut dire que les fées du marketing ont du se pencher sur cette campagne. Car si Louis Vuitton cultive avec succès son image en communiquant sur des valeurs immatérielles sans jamais évoquer directement ses produits, cette campagne prouve aux sceptiques que le luxe et les stars sont faits pour s'entendre.

Stars, pas célébrités. Artistes reconnus, pas peoples.

Sean Connery, Keith Richards, aujourd'hui Madonna ; ces personnalités sont de vraies icônes reconnues pour l'ensemble de leur carrière, leur talent et leur universalité. On en viendrait presque à se demander qui de la star ou de la marque profite le plus de cette campagne. Dès lors que la marque est légitime et reconnue, son association à l'image d'une star contribue à renforcer son image, pour peu qu'il y ait un minimum de cohérence entre les deux. Keith Richards, symbôle du Sex, Drugs and Rock'n'Roll, achève d'entrer au panthéon de son époque en associant son image à celle d'une vénérable institution comme Louis Vuitton, et LV devient tout naturellement synonyme de cool et rebelle pour toute une génération qui redécouvre le rock de ses parents. Idem pour Mikhail Gorbatchev, achevant sa "perestroïka" 25 ans plus tard aux côtés du numéro 1 du luxe : une campagne pour l'histoire ! Après l'art contemporain, on s'autorise même une référence directe à la politique, sujet honnis des plans de communication des marques. Mieux, une référence à la guerre-froide, ou plutôt à la détente qui lui a succédé, comme si ce bon Mikhail avait finalement adhéré au capitalisme... Ah ils sont forts chez LV !

Et que dire de Madonna, l'ultra-icône controversée qui a toujours un temps d'avance sur son époque ? Une façon aussi pour les marques "institutionnelles" d'exorciser leur peur de devenir ringardes...

Alors, chacun son métier ? Pas si sur... luxe oblige !